Les sites des Hoteles
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Instruments de Musique Marocaine
La Kamanja C’est un violon avec archet
et une caisse de résonance aplatie en forme de huit.
Utilisé dans tous les genres musicaux.
La NiraFlûte à anche en roseau comportant six à huit trous.
Utilisée principalement
dans le Haut Atlas et par les bergers.
Le
Bendir Instrument à percussion, formé d’une bande
mince de bois sur laquelle est tendue
d’un côté une peau de chèvre.
Une variante comporte des ouvertures sur le côté logeant
des rondelles en cuivre.
Les qaraqebs Ce sont des crotales,
ou castagnettes métalliques,
utilisées principalement par les musiciens gnaoua.
Le qanoun Sorte de cithare sur table,
utilisée dans la musique andalouse et dans la musique arabe moderne.
Les tebilats Tambourin composé de deux éléments jumelés,
fixés par des lacets en cuir et comportant deux
ouvertures
couvertes de peau de mouton parcheminée.
La taarija et la darbuqqa Instrument de percussion constitué
d’une poterie comportant une ouverture
couverte de peau de mouton parcheminée..
La guedra Instrument de percussion constitué d’une poterie
à large ouverture recouverte
d’une peau parcheminée peinte
au henné ou par des colorants naturels. Utilisée
dans les régions
sahariennes par les « hommes bleus ».
Le guenbri Sorte de guitare en bois
de forme semi-conique ou ronde recouverte d’une peau de mouton feutrée.
Emploie deux ou trois cordes. Nombreuses variantes
L'aoud est utilisé traditionnellement dans la musique andalouse
il est constitué
d’une caisse de résonance concave
qui comporte une surface plane décorée de motifs
floraux
et géométriques ajourés, sur laquelle sont tendues six cordes.
Music Marocaine
Au Maroc le patrimoine musical et chorégraphique a été transmis oralement de génération en génération,
selon des règles d’apprentissage régies par la relation maître-disciple. Deux genres musicaux prédominent
schématiquement : la musique rurale, essentiellement caractérisée par le rythme, et la musique
citadine principalement inspirée de l’héritage andalou. Les danses collectives sont aussi nombreuses
que les tribus. Elles s’associent à la poésie populaire déclamée ou chantée. Elles présentent de nombreuses
variantes dont les plus connues sont ahidouss et ahwach.
La musique rurale :
Pour la plupart d'expression berbère, les styles varient selon les régions.
Le Sous se distingue par de petits orchestres itinérants, les rwayes, qui interprètent
des poèmes à caractère moral et politique, mais aussi à thèmes plus frivoles.
Ils jouent du rebâb (ici, vielle monocorde), du lotar (instrument à cordes dont
la caisse est une casserole enveloppée de peau) et des percussions métalliques.
Leur spectacle se compose aussi de danses, de trépignements des pieds notamment.
Dans le Moyen Atlas, les chikhates, chanteuses et danseuses aux moeurs libérées,
sont accompagnées d'un petit orchestre: violon, percussions, éventuellement luth.
La guedra de la région de Guelmim est une danse sans déplacement, rythmée par un tambour
en terre cuite. L'art de la danseuse réside dans ses mouvements de bras et de mains.
La musique chez les ruraux de langue arabe s'apparente au melhoun, mais elle s'en distingue
par des rythmes plus variés et dansants.
Tarifiyit ou
jahjouka pratiquée dans le Rif. Elle a été révélée au monde occidental par
les Rolling Stones après les compositions de Brian Gysin qui s’en est inspiré.
Tamazight au centre dans le Moyen Atlas. La danse principale de ces régions est
Ahidouss.
Tachelhit au sud dans le haut et l’Anti-Atlas. La danse principale est Ahwach.
La musique citadine :
Venue d'Orient, la musique andalouse s'est développée en Andalus, puis,
à partir du XI s., a été apportée en Afrique du Nord par les Arabes expulsés
d'Espagne. Au Maroc, on l'appelle al-'âla, C'est-à-dire « l'instrument ».
Cette tradition musicale, aristocratique, s'est maintenue jusqu'à nos jours,
à Fès et à Tétouan, mais aussi à Rabat et à Oujda. Socialement connotée, elle est réservée
aux concerts pour amateurs et aux fêtes de la haute société marocaine. Le répertoire
comporte onze nouba, ou suites, de cinq mouvements chacune. Il s'agit surtout de poèmes
d'amour rassemblés dans un recueil au XVIII s. par Al Hdik, un musicien de Tétouan.
La nouba, dirigée par le soliste, est chantée à l'unisson par les instrumentistes
et parfois par un choeur de femmes.
Très inspiré de la musique andalouse, mais plus populaire, le melhoun est un genre
où les poèmes en arabe marocain prédominent sur la musique.
Son accompagnement est plus simple. Le chanteur soliste occupe la place centrale
dans l'orchestre, composé de oud, târ, derbouka et nouiqsat (cymbalettes digitales).
Aïta à la campagne voisine des cités.
Daqqa de Marrakech essentiellement basée sur le rythme.
Malhoun qui est un corpus de poèmes complexes versifiés en arabe dialectal et qui présente de
multiples liens avec la musique andalouse.
Andaloussi ou ala est un répertoire lyrique et instrumental d’origine andalouse, transmis
depuis des siècles par une importante tradition orale.
Nouba qui est un ensemble de pièces vocales et instrumentales gravitant autour d’un mode principal.
Gharnati qui est un style particulier de la musique andalouse.
Gnaoua, d’inspiration africaine, s’est principalement développé à Marrakech et à Essaouira
qui lui consacre un important festival international annuel.
Le genre saharien :
la Guedra est une danse rythmique qui tire son nom de son principal instrument
fait d’une jarre en terre cuite, recouverte d’une peau tendue et décorée.
La chanson de variété
:
Elle le subit des influences diverses: autres Pays arabes (Égypte surtout),
folklore marocain, variétés occidentales. Deux styles coexistent : le châabi (populaire)
et le asri (moderne). Le châabi est représenté par les chikhates et les groupes tels
que Nass el Ghiwane, Jil Jilala et El Mechaheb, nés dans les années 1970.
Vrès populaires et symboliques d'une jeunesse en effervescence, ils ont créé un
genre qui - tout en utilisant les rythmes et les instruments traditionnels - a renouvelé
la chanson marocaine. Plus récemment, les Frères Bouchnak se sont imposés avec un style
où se mêlent raï algérien et musiques du pays. Le asri, avec des chanteurs comme Abdelwahab
Doukkali et Abdelhadi Belkhayat, fait appel à une orchestration et à des rYthmes plus proches
de la variété égyptienne que des traditions locales.
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Quelque part près d'Asilah, une route difficile conduit à l'aride décor, où sont plantés plus
de cent cinquante menhirs, autour d'un tumulus. Bien peu de touristes s'y aventurent.
C'est pourtant là que vécurent les premiers habitants connus du Maroc, il y a quelque
cinq mille ans. ہ cette époque, l'Afrique du Nord est chaude et humide, le Sahara une
savane peuplée de grands animaux, les vertes vallées du Sud (le Drâa, le Dadès) sont de
grands fleuves. Bien des siècles plus tard (XIIème siècle avant notre ère), les Phéniciens,
grands navigateurs, créent un port à Lixus, près de Larache et un autre sur l'île de Mogador,
face à notre actuel Essaouira. Puis Carthage s'y implante, comme dans pratiquement tout le bassin
méditerranéen. Les ports que sont aujourd'hui Melilla, Tanger, Asilah datent de cette époque
(VIème siècle avant notre ère), et durant près de cinq siècles, Carthage règne sur l'essentiel
du territoire marocain que nous connaissons. Le royaume de Maurétanie (ne pas confondre avec
la Mauritanie. au nord du Sénégal) gardera son nom après la chute de l'Empire carthaginois
(146 avant J.-C.) et pour les premiers Berbères, ces territoires maritimes s'ajouteront à l'ouest
de l'Algérie. Le royaume est riche. Il exporte de l'huile d'olive, des poissons séchés et marinés,
et envoie à Rome, pour le cirque, des animaux sauvages - lions et éléphants - qui pullulent encore
en Maurétanie. C'est une erreur. Tant de richesses attirent Caligula ; il fait assassiner Ptolémée,
le fils du souverain berbère Juba Il et, après quatre ans d'une guerre sans pitié, l'empereur Claude
déclare la Maurétanie, province romaine (en 42), ce qui en fait une suite naturelle des provinces Bétiques
(andalouses),où Claude est déjà implanté... Il s'en tient prudemment aux villes dont
il a besoin : Ceuta, Tingis (Tanger), Sala, Volubilis (la richesse du site montre le profit tiré de
leurs nouveaux territoires par les Romains) et laisse les seigneurs berbères gouverner le reste
du territoire et lui apporter leurs tributs. Cela dure six siècles. Comme toujours dans l'histoire,
c'est la richesse du pays qui attire les ennemis. Les Arabes venus de Tunisie mettront trente ans
à soumettre les Berbères, mais en 710, Ibn Noussair prend le pouvoir ; il nomme Tarik gouverneur
de Tanger et, histoire de ne pas être encombré par un homme aussi batailleur, il l'expédie outre-Méditerranée,
conquérir la péninsule ibérique, alors entre les mains des Wisigoths. C'est fait en trois ans (711/713).
Vers 740, le Maroc, encore très peu christianisé, est converti à l'islam.
Des Idrissides aux Alaouites
En 788, un chérif arabe s'installe à Volubilis, fait amitié avec les chefs berbères et crée
une ville, Madinat al-Fas (Fès), dont il se couronne roi, sous le nom de Idriss 1er.
Pendant deux cents ans, les assassinats se succèdent ; Omeyyades espagnols et Fatimides tunisiens
s'affrontent. De même que, en Andalousie, la guerre de succession wisigothique avait ouvert la porte
aux Berbères, une grande tribu de nomades sahariens va régler les conflits marocains, en s'emparant
du pouvoir.
En 1073, un chef almoravide, Youssef ben Techfine entame la conquête du nord du Maroc,
de l'Algérie et d'al-Andalus, soit un puissant empire musulman, sur lequel les Almoravides
régneront jusqu'au milieu du XIIème siècle, avant que leur chef ne soit assassiné par
les Almohades. En 1150, le calife almohade Abdel Moumen règne sur un gigantesque empire. l'Espagne,
le Maghreb entier et jusqu'à la Libye. Les Rois catholiques espagnols ne vont pas tarder
à lui en reprendre une partie. La reconquista dure deux cent quatre-vingts ans (1212/1492),
et cette longue période est aussi le commencement de la fin pour les Almohades.
Les Mérinides, une tribu de nomades venue cette fois du Sud algérien (Tlemcen), avancent vers
le nord du territoire, créant au passage des pistes caravanières dont ils ont besoin,
et qui préfigurent une partie des routes actuelles. En 1276, le premier sultan mérinide,
Abou Youssef Yacoub s'installe à Fès et monte jusqu'à Marrakech. Plus cultivés que guerriers,
les trois sultans Mérinides qui se succèdent en quatre-vingt-dix ans, n'agrandiront pas leur
royaume, mais ils donneront au Maroc un élan intellectuel, bâtiront les villes impériales,
avec ce faste dont nous retrouvons la trace (la Koutoubia, la tour Hassan, la Giralda de Séville)
et encourageront lettrés et voyageurs à aller voir le monde, à raconter ce qui se passe dans les
étranges pays qu'ils ignorent. C'est ainsi qu'Ibn Battuta visitera La Mecque, une partie de la
Russie et l'Asie centrale, l'Inde, les Maldives et jusqu'à Pékin et Ceylan, avant l'Espagne et
l'Afrique noire. Et, des décades durant, ses récits feront autorité dans le monde, en matière
de connaissances géographiques. Cette élégante culture ne suffit pas à leur garder le trône.
Le dernier des Mérinides est assassiné par un proche et, après la longue période de gabegie
qui suit, les Portugais mettent la main sur les côtes atlantiques marocaines. C'est à eux
que les ports d'Asilah, de Tanger, Larache, Agadir, Essaouira, Safi... doivent leurs massives
fortifications. Leurs brutalités, les razzias, les assassinats auxquels ils se livrent, finiront
par provoquer une révolte dans la population. Des chorfa (chérif, au pluriel), qui se disent descendants
du Prophète, se répandent dans les campagnes, prônant la djihad, la résistance aux Portugais chrétiens,
donc infidèles. Les Saadiens, soi-disant chorfa, qui prennent la tête du mouvement, n'ont évidemment pas
la seule défense de la religion en tête. Ils agissent en opportunistes, en s'emparant des pistes
caravanières. Leur excès d'ambition ramènera les Portugais et offrira le pouvoir à d'autres
dynasties. Pour faire court, on peut dire que de 1511, arrivée des Saadiens, à 1664, guerres
contre les chrétiens et guerres civiles se succèdent. Jusqu'à l'arrivée de Moulay Ali Chérif,
le premier des Alaouites. Près de huit siècles plus tard, passé des guerres et un protectorat,
la dynastie est toujours au pouvoir...
Du siècle des lumières à l'indépendance
Avec des hauts et des bas, les fils de Moulay Chérif finiront de donner au Maroc
l'essentiel de sa splendeur actuelle. Le plus brillant des souverains alaouites, Moulay Ismaîl,
contemporain de Louis XIV, crée notamment Meknès, mais aussi fait aussi construire Essaouira,
tel que nous le connaissons, et au pied de la colline de Anfa, édifie la ville qui va devenir
le plus important port d'Afrique du Nord, Casablanca. Mais la paix semble un vain mot au Maroc.
Le grand Moulay Ismaîl mort en 1727, les tribus de l'Atlas, n'ayant plus à craindre sa main de fer,
commencent à s'agiter, cherchent à conquérir les côtes ; les factions religieuses sèment le trouble
dans les campagnes fils et frères se disputent le pouvoir. Le Maroc est criblé de dettes, ne possède
pas d'armée. ہ partir de 1800, Espagnols et Français vont profiter de ces divisions.
Les Européens commencent à créer des « consulats », c'est-à-dire des comptoirs
commerciaux , en 1930, ils sont près de cent mille installés un peu partout au Maroc ;
ils seront un demi-million à la fin de la Seconde Guerre mondiale. En 1844, les Marocains perdent
la bataille de l'Isly (Algérie) ; en 1859, les Espagnols se lancent à l'assaut du Sahara ;
comme sous la France féodale, de nombreux caïds (seigneurs) ont plus de pouvoir que le sultan,
tel le Glaoui de Marrakech.
En 1906, l'empereur d'Allemagne, Guillaume II, est à Tanger. L'année suivante,
sous le prétexte de pacifier la région, les Français déjà installés en Algérie,
traversent le Maroc occidental et, après quelques combats contre les Espagnols (au sud)
et les Allemands (Agadir), offrent leur « protectorat » au sultan Moulay Hafid. Celui-ci signera
avec Lyautey, le 30 mars 1912, le traité de Fès, qui lui laisse un pouvoir apparent seulement.
Ce qui n'empêchera pas des milliers de Marocains d'aller se battre sur les fronts sanglants
de Verdun et de la Somme, durant la guerre de 1914/1918. Toutefois, le Maroc profite d'un début
de modernisation, et ses enfants apprennent "nos ancêtres les Gaulois..." De 1939 à 1945, une fois
de plus, les Marocains s'engagent aux côtés des Français, dans la Seconde Guerre mondiale, mais
l'heure des revendications a sonné. Les mouvements indépendantistes s'agitent depuis quinze ans
et le sultan Mohammed ben Youssef réclame l'indépendance.. Pour toute réponse, il est déporté à Madagascar en 1953.
Deux ans plus tard (novembre 1955), la France, incapable de contenir les factions qui se soulèvent de toutes parts,
le rappelle. Accueilli en triomphe par son peuple, Mohammed V exige l'indépendance.
Le traité est signé le 2 mars 1956. En octobre, l'Espagne quitte l'essentiel du nord et Tanger...
De Mohammed V à Mohammed VI
En quelques années de règne, le roi Mohammed V réussit un presque miracle : il est I'homme
qui a libéré le Maroc, il fait l'unanimité autour de son nom, de ses réelles qualités. Il utilise
les progrès que le protectorat a pu apporter au pays et a l'intelligence de permettre aux étrangers
de continuer leurs entreprises, conscient de ce qu'ajoutent ces capitaux à l'économie de Maroc.
Il n'aura malheureusement pas le temps de mener à terme son projet de souveraineté démocratique.
Le 26 février 1961, il meurt sur une table d'opération. Bien des Marocains le pleuraient encore
des décades plus tard... Son fils Hassan Il monte sur le trône.. et tout change. Le nouveau roi est
un homme d'une rare culture, arabe comme française. Il a été formé par son père, a une très haute
conscience de son pouvoir et règne avec autorité sur toutes les affaires politiques, religieuses
et militaires. Hassan vit royalement. il ne cache pas ses sympathies francophiles. Pour une jet
set parfois voyante, il organise des fêtes mémorables, de fastueuses diffas. Il voyage. Cela
choque une population, dont une grande partie vit « au-dessous du seuil de pauvreté », comme
on l'écrit aujourd'hui i, et sans la moindre assistance médicale. Les intellectuels commencent
à dire tout haut ce que les pauvres n'osent pas formuler. Et les factions endormies se réveillent.
Hassan Il échappe par miracle à des émeutes qui le visent, à un attentat jusque dans son palais,
à l'attaque de son avion personnel. I'Istiqlal, qui avait milité pour l'indépendance aux côtés
de son père, se rebelle. Comme dans toute révolte, un intellectuel, prend la tête des factions,
Mehdi ben Barka. Plus grave pour la couronne, une partie de l'armée, menée par le général Oufkir,
soutient ben Barka. Jusqu'en 1972, les répressions sont dures. Les deux hommes disparaissent et
leurs familles sont exilées. En 1975, Hassan lance une action géniale. Les Espagnols (le Polisarjo)
lui disputent toujours le Sahara occidental. Alors le roi prend la tête d'une « marche verte » et,
suivi d'une troupe qui grossit à chaque village, marche sur le Sahara. Les gens simples ont besoin
d'images. Comme la « longue marche » de Mao avait rassemblé la Chine derrière lui,
la « marche verte » de Hassan Il enchante le peuple marocain, qui oublie provisoirement ses griefs.
Puis la propagande monte habilement en épingle la chance qu'il a eu d'échapper aux attentats.
Sans nul doute, Allah le protège, Il a la « baraka ». En Europe, il a une cote excellente.
Il ouvre largement le pays aux investisseurs étrangers, qui couvrent la côte Atlantique et
les abords des villes impériales (surtout Marrakech) d'hôtels - clubs, de golfs. Au point d'agacer
souvent l'élite marocaine. C'est un fin politique et il est vrai - entre autres - que le Maroc
affichera toujours un islam très modéré et que le roi se pose quasiment en médiateur entre la Palestine
et Israël. Cependant, malgré la spectaculaire « marche verte », une guérilla larvée continue avec
le Polisario, et l'ONU commence à parler d'intervention... En 1990, le Maroc donne donc des signes
de détente intérieure. Le roi libère quelques prisonniers politiques ; une Chambre basse est élue
au suffrage universel et les premières élections du pays ont lieu en 1997. Pas trop manipulées...
Le 23 juillet 1999, Hassan Il meurt « des suites d'une longue maladie » et son fils aîné, Mohammed VI,
monte sur le trône. Il a trente-cinq ans, et l'habitude de représenter son père depuis l'âge de huit ans.
Il a fait ses études à l'école du palais et, contrairement à la plupart des jeunes Marocains nantis,
à la faculté de droit de Rabat ; il a aussi travaillé avec Jacques Delors à Bruxelles et soutenu sa thèse
de droit à Nice, sur le thème de la coopération de l'Europe et du Maghreb. Il trouve une situation
intérieure désolante. Seulement cinquante pour cent des hommes et trente pour cent des femmes
sont alphabétisés ; un quart de la population urbaine est au chômage ; l'assistance médicale
est toujours inexistante... Le début de son règne est spectaculaire. En quelques semaines,
il se débarrasse de Driss Basri, ministre de l'Intérieur et - on le dit assez haut homme
de main très impopulaire, autorise le retour d'Abraham Sarfaty et semble vouloir enfin
lancer le Maroc vers la modernité, et une politique sociale. Il s'entoure de jeunes cadres,
qu'il connaît depuis ses études. La Bourse de Rabat devient une place monétaire moderne.
En quelques mois, sa popularité grimpe en flèche. Lorsqu'il conduit une cérémonie officielle
en grande tenue traditionnelle blanche, il rassure la vieille garde. Lorsqu'il pilote sa voiture,
se promène dans les rues en chemisette, serre des mains, embrasse les vieilles, il ravit le peuple...
Mais les changements tardent à venir. Le jeune roi n'accorde aucune interview et nul ne sait vraiment
qui est « M.VI » ni comment il vit. L'avenir dira ce qu'il fera de son royaume...
Edifiés au début du XIIème siècle, ces imposants remparts donnent une idée de
l'importance historique de la ville. Longs de 19 km et flanqués de 202 tours,
ces murs bâtis en pisé présentent, selon l'éclairage, d'admirables reflets rougeoyants.
Neuf portes majestueuses permettent l'accès à la médina. Quelques unes d'entre elles,
telles que Bab el Debbagh et Bab Agnaou, ont conservé leur architecture d'origine
et valent le détour.
La mosquée Koutoubia doit son nom aux "kutubiyin" ou libraires, qui aux
XIIème et XIIIème siècles venaient vendre leurs marchandises sur le parvis
de la mosquée. Le minaret, achevé sous le règne du sultan Yacoub el-Mansour
(XIIème siècle), est considéré comme un chef d'œuvre de l'art hispano- mauresque.
Les proportions harmonieuses et la richesse ornementale des panneaux décoratifs des
différentes faces de l'édifice font la fierté des Marrakchis. Dominant la ville et
ses environs du haut de ses 70 mètres, le minaret, symbole de la ville, est aussi
un excellent point de repère pour ceux qui viendraient à s'égarer...
Les souks de Marrakech figurent parmi les meilleurs du Maroc. Situés au coeur
de la médina, ils offrent un festival de couleurs, de sons et de parfums qui
ensorcèle le visiteur.Il n'est pas toujours facile de faire son choix parmi
la variété des objets proposés. Mais n'hésitez pas à vous engager plus avant
dans le dédale des ruelles, le trésor est peut-être au bout du chemin...
Cette place est la principale attraction touristique de Marrakech. Véritable "cour des miracles", elle est animée d'une vie intense où le misérable et le sublime se mêlent pour offrir un spectacle hallucinant. Badauds, musiciens, boutiquiers, danseurs, charmeurs de serpents, mendiants, guérisseurs... forment une foule hétéroclite et bigarrée. A la nuit tombée, les gargotiers s'installent et la place se métamorphose alors en un vaste restaurant en plein air où l'on peut déguster pour un prix modique toutes les spécialités locales.
Meknès doit son nom à la tribu des Meknassa, venue vers le Xe siècle camper au nord
de l'oued Boufekrane. Son nom était Meknassa es-Zitoun (Meknès des Oliviers),
dont les eaux vives, la terre généreuse et les ombrages avaient tout pour séduire
ces nomades zénètes des steppes orientales. Avant son édification, il n'y avait
qu'une série de bourgades sans remparts, qui coexistaient paisiblement dans une
vie agricole de traditions berbères.
Actuellement Meknès comprend une ville ancienne et une ville moderne séparées
par le vallon de l'oued Boufekrane. De la ville nouvelle on peut jouir d'une
très belle vue d'ensemble sur la médina avec ses nombreux minarets, ses
remparts et sa cité impériale.
Sous le règne de Moulay Ismail (1672-1727) elle connut une période de grande prospérité.
Moulay Ismaîl choisit Meknès comme capitale pour des raisons à la fois stratégiques,
politiques et géographiques. Outre son intérêt architectural évident même pour
e touriste le moins averti, la Kasba de Meknès revêt une importance singulière.
La Kasbah Ismaîlienne est une partie intégrante de l'Histoire de l'architecture
Marocaine. Ses monuments frappent l'imagination à la fois par leurs diversités
apparentes et par leur homogénéité fondamentale. Un certain nombre de portes
particulièrement mises en valeur sur le plan décoratif (Bab Mansour Laalej et Bab Errih),
donnent accès à un palais ou à un sous-ensemble ou même à la Kasbah dans son ensemble.
Ce sont essentiellement ces portes qui justifient l'appellation de "Meknès, Capitale a
ux belles portes".
Les Almohades au Xième siècle la repeuplent et construisent des mosquées,
des hammams (bains maures) etc.… Le quatrième Sultan almohade Mohammed An-Nasir,
fit refaire la grande mosquée et lui ajouta un mihrab (vers 1203). Abou Youssef,
fit construire une Kasbah et Meknès devint résidence de vizirs.
Au XIIIème siècle, sous le règne des Mérinides de nombreux monuments seront édifiés
par Abou Youssef et Abou El Hassan. C'est sous les Mérinides que Meknès deviendra
véritablement une cité Hispano-maghrébine.
A l'époque des Saâdyines, les villes du nord perdirent de leur importance.
Il a fallu attendre la fin du 17ème siècle et l'avènement du deuxième Sultan Alaouite
pour que la ville de Meknès se place au premier rang des cités impériales.
Moulay Ismaîl, qui en avait été d'abord le gouverneur, lui donna un extraordinaire
essor; il voulut en faire une grande capitale. Il en fit donc sa résidence
habituelle et la mit en valeur par de nombreuses et grandioses constructions :
palais somptueux, mosquées, médersas aux ensembles harmonieux, portes monumentales,
remparts imposants, vastes jardines, pièces d'eaux…
Après la mort de Moulay Ismail en 1727, son fils Moulay Abdellah, continua et
acheva une partie des travaux entrepris par son père. Meknès s'enrichit de
plusieurs monuments sous le règne de Sidi Mohamed Ben Abdellah (1757-1790) :
il fit construire des mosquées, des mausolées et le palais de Dar Beïda, occupé
actuellement par l'Académie Royale Militaire. Les Alaouites n'ont cessé, jusqu'à
ce jour, d'être des rois bâtisseurs, et la Kasbah de Meknès prend donc une valeur
particulièrement significative.
La plus belle et la plus envoûtante médina du Maroc est un labyrinthe de 9.500 rues
et d’un millier d’impasses grouillantes de petits marchands guidant leur âne chargé
de marchandises. Les souks y regorgent de victuailles en tout genre ou abritent divers
corps de métiers, un ancien caravansérail magnifiquement restauré héberge un musée du
Bois où cèdres et arganiers se muent en portes somptueuses, coffres et étagères sculptées.
Le musée des Arts marocains est installé entre Fès el-Bali et Fès el-Jedid. On y trouve une
remarquable collection de poteries en provenance de différentes villes et de différentes époques.
Fès el-Jedid fut fondée au 13e siècle à côté de Fès el-Bali. Elle est surtout remarquable par
l’ancien quartier juif qui offre une architecture totalement différente. Une très belle synagogue,
récemment restaurée et réouverte revit au rythme du culte judaïque.
Fès, cité millénaire, est la première ville orientale au Maroc.
Idris Ier, immigré d'Orient, fonda en 172H/789 J.-C., sur la rive droite de l'oued Fas,
le premier noyau - Madinat Fas -, bourgade berbère à forte empreinte rurale. 20 ans
plus tard, en 193H/809 J.-C., son fils Idris II fonda sur la rive gauche, dans la
partie ouest du site, plus escarpée et riche en eau que la précédente, une seconde
agglomération - al-Aliya (la Haute) - conçue à l'orientale avec son palais et sa qisariya.
Deux faits historiques, l'insurrection du "Faubourg de Cordoue" en 199H/818 JC et une
rébellion kairouanaise allaient être riches de conséquences pour la destinée de Fès.
Avec l'installation de huit cent familles andalouses, la rive droite dénommée alors
'Udwat al-Andalus s'urbanisa sur le mode andalou; ces faubouriens rabatis qui comptaient
des artisans, des petits marchands néo-musulmans et des notables, apportaient "leur
expérience de la vie citadine, leurs techniques ancestrales du jardinage, de la bâtisse et de l'artisanat".
Peu après, dans la ville d' al-Aliya, où dominait une population arabe très diversifiée
quant à ses origines tribales, l'élite citadine composée de nobles, fut renforcée par
l'arrivée de trois cents famille kairouanaises et de nombreux juifs qui firent bientôt
du commerce avec toute l'Afrique du Nord. Cette ville fut appelée 'Udwat al-Qarawiyyin'.
Au Xe siècle, la lutte d'influence politique entre Umayyades d'Espagne et Fatimides
d'Ifriqiya dans le Nord du Maroc est favorable à la commande artistique. L'architecture et
le mobilier révèlent les grandes tendances de l'art marocain: ces dernières puisent presque
davantage aux sources de l'Ifriqiya qu'à celles de l'Andalousie. La très précieuse chaire de
la mosquée des Andalous (fin Xe siècle) dont les techniques et procédés décoratifs ont survécu
dans maintes réalisations ultérieures, témoigne de la maîtrise des sculpteurs, peintres et tourneurs sur bois.
A Fès, capitale spirituelle et du savoir-faire, le nombre des artisans s'élève à plusieurs
dizaines de milliers. En 1923, 162 corporations ont été dénombrées, dont plus de la moitié
opéraient dans le domaine de l'artisanat. Ces corporations, dont la plupart étaient composées
d'artisans, comptaient des commerçants ou étaient des corporations de services (kwadsiya).
Leur présence atteste l'importance de l'artisanat dans l'économie de la médina; d'ailleurs,
maintes chroniques soulignent le rôle économique et politique joué par celles-ci au cours de
l'histoire. L'organisation spatiale de l'artisanat corrobore cette importance: le secteur
artisanal, qu'il s'agisse d'ateliers de fabrication ou de marchés de vente, est regroupé
autour de la Qaraouiyin, principal noyau de la ville ancienne (souks Chemmaîn, Sbitriyn, Seffarin, Nejjarin).
Il y a huit siècles et demi que Rabat domine l’oued Bou Regreg et l’océan Atlantique.
Plus de huit cents ans d’histoire y ont laissé quelques très belles réalisations,
les unes réputées, les autres un peu plus oubliées des touristesLa médina est
bien sûr incontournable, non pas que les souks soient les plus beaux ou les plus
intéressants, mais parce que c’est là que bat le coeur de la ville. Les souks et
l’un ou l’autre marabout ponctuent sa visite.
En sortant de la médina par le boulevard Mohammed V,
on rejoint la ville moderne qui vaut surtout par la visite de la nécropole de
Chellah. A ne pas manquer lors d’un séjour à Rabat: la casbah des Oudaias.
Derrière la porte Bab Oudaia, se cachent des petites maisons blanche et bleue qui
rappellent immanquablement les Cyclades
Véritable bijou de cette casbah,
le musée des Oudaias est installé dans un ancien palais de Moulay Ismaël.
De l’autre côté de l’oued se trouve la ville de Salé où l’on conseille de se
rendre au centre d’artisanat.
Rabat capitale actuelle depuis 1912 du Royaume du Maroc. La ville fut fondée sur les ruines actuelles de Chellah au VIIIème siècle. Au Xème siècle, les Zénètes, tribus berbères dominent la vaste région de Bou Regreg et y construisent une garnison l'actuelle kasbah des Oudayas. Au XIIème siècle la ville devient capitale des Almohades et Yacoub El Mansour la surnommait "Ribat El Fath" (la forteresse de la victoire); à l'époque, la ville est installée à l'intérieur d'une enceinte fortifiée de 6 Km. Sous l'ère de Yacoub El Mansour les réalisations étaient grandioses : une muraille sur 6 Km avec 5 grandes portes monumentales, la Mosquée Hassan inachevée et qui devait être l'une des plus grandes mosquées du monde arabe, la grande porte de la kasbah des Oudayas.
En 1912, la
ville devient la capitale du Royaume. Le mausolée Med V situé à côté de
la mosquée Hassan, achevé en 1971 et qui devint un vrai bijou de l'art
traditionnel Marocain.
Grâce
à sa situation privilégiée sur l'Atlantique et sur la rive gauche de l'oued Bou
Regreg, elle jouit
d'un climat exceptionnel et la température oscille toujours entre 12°c et 23°c. En
été, Rabat vous offre 30 km de plage et de sable fin doré.
Capital aussi de sports, avec son prestigieux Royal Golf de Dar Es Salam qui est l'un des plus beaux parcours du golf au Monde.
Les touristes négligent trop souvent Rabat, soit qu'ils ne s'y arrêtent pas du tout soit qu'ils n'y consacrent qu'une paire d'heures. Aussi cette ville a-t-elle conservé charme et authenticité, d'autant qu'elle a abandonné à Casablanca (80 km) le rôle de capitale industrielle pour, depuis 1912, n'être que la capitale administrative et royale.
Le
"Chella", site touristique prisé, s'abrite derrière
une muraille en pisé rouge édifié au 14ème siècle par le
sultan Abou l'Hassan. Dans un jardin fleuri où nichent les
cigognes se mêlent pans de murs romains et tombes musulmanes. C'est un
endroit romantique. Si vous ne voyagez pas en groupe, essayez de vous y
rendre l'après-midi lorsque les cars sont partis.
Vous vous rendrez sur les remparts almohades contempler la tour Hassan, le minaret d'une vaste mosquée du 12ème siécle ambitieuse qu'elle ne fut jamais achevée. A côté de cet imposant minaret,flanqué de colonnes tronquées qui pourrait rappeler celles de Buren, s'élève le fastueux Mausolée que le défunt roi Hassan II a fait construire poursonpère Mohamed V et où les meilleurs artisans marocains ont travail
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Un mariage harmonieux entre tradition et modérnité, une tradition pour le plaisir de vos yeux et une modérnité qui facilite votre accès aux monuments historiques les pluséblouissants.